Le sprint vert de l'Europe exige également des efforts de la part des PME. Bien qu'elles ne soient pas tenues de rendre compte de leurs investissements sociaux et environnementaux, les grandes entreprises clientes et les investisseurs sont de plus en plus nombreux à le demander. Heureusement, la protection arrive ».
Bien que les PME ne soient pas obligées de le faire, 3Motion from Zele a décidé de partager un rapport de durabilité avec ses clients à partir de la nouvelle année. Nombre de nos entreprises clientes nous le demandent déjà », explique Femke Helon, PDG de ce spécialiste de la communication visuelle (agencement de magasins, publicité sur les façades, présentoirs et emballages). Ils doivent faire leur propre rapport et ont besoin d'informations de notre part. Certains clients nous demandent de remplir un fichier Excel, d'autres veulent que nous fassions une présentation complète. Passer par cette usine à papier à chaque fois, cela prend beaucoup de temps. En élaborant notre propre rapport, nous espérons remédier à cette situation ».
L'essentiel
- Les PME sont de plus en plus tenues de communiquer sur leurs efforts en matière de développement durable, au même titre que les grandes entreprises cotées en bourse.
- Les clients et les investisseurs veulent savoir si les entreprises sont prêtes pour l'avenir.
- L'Unizo a obtenu une protection accrue pour les PME lorsque les règles européennes sur les rapports de durabilité ont été transposées dans la législation belge.
- Une PME comme 3Motion de Zele a répondu à la demande en établissant elle-même un rapport sur ses performances en matière de développement durable.
3Motion n'est pas la seule PME à être entraînée dans le sprint vert que l'Europe veut réaliser avec son Green Deal. Pour atteindre la neutralité climatique d'ici à 2050, l'Europe veut que les entreprises investissent dans la durabilité. Elle exige des grandes entreprises cotées en bourse qu'elles en rendent compte régulièrement dans un rapport ESG (environnemental, social et de gouvernance). Outre les risques sociaux et environnementaux pour l'entreprise, cela inclut l'impact des activités sur les personnes et l'environnement.
L'année prochaine, l'étape suivante sera franchie. Ainsi, à partir de l'exercice 2025, les grandes entreprises non cotées devront également suivre leurs efforts en matière d'ESG afin d'en rendre compte en 2026. Les PME se sentent obligées de suivre et d'investir, sous peine d'être exclues par les banques, les actionnaires et les grands clients. Cependant, une proportion importante d'entreprises ne peuvent pas gérer seules la transition ESG, comme l'a montré mardi une analyse réalisée par le spécialiste des données GraydonCreditSafe. La détresse est la plus forte parmi les PME, dont 21,8 % ne sont pas suffisamment rentables et/ou ne disposent pas de réserves financières.
Analyse du CO₂
Nous recevons de plus en plus de questions à ce sujet de la part de nos membres PME », explique Julie Leroy, conseillère fiscale auprès de l'organisation d'indépendants Unizo. En tant que clients ou fournisseurs, elles reçoivent toutes sortes de questionnaires de la part des grandes entreprises. Certaines PME sont déjà plus avancées dans l'histoire de l'écologie, mais pour beaucoup, c'est encore un peu la recherche. Il est encore possible de répercuter la consommation d'électricité. Mais pour ce qui est de leurs émissions totales de CO₂, beaucoup d'entreprises n'ont pas cette information à portée de main ».